vendredi 28 octobre 2011

Lu sule lu mare lu jentu °

Et pendant ce temps-là le vent chaud et revenu, je me suis mise à la diète (faut pas déconner) puisque c'est la mode ici de manger comme des gros pendant un temps puis se mettre au sport et aux légumes et une fois rejoint le poids voulu se remettre à manger fougaces, panzerotti, croissants au nutella à 2h du mat, coktails, fromages et jambons et autres trucs sous huile, etc, etc.
J'ai eu l'illusion d'une rentrée universitaire dépassée... mais il n'en est rien. Je continue à louper mes cours d'histoire à l'aube, et à être paumée au cours de Philologie quand le prof explique le décameron en italien antique et une lettre de Pétrarque en latin. Pur bonheur.


J'ai abandonné le cours de sociolinguistique même si la prof a l'air géniale humainement parlant (zieutez vous zaussi son blog: http://pcalefato.xoom.it/pcalefato/index.html ) mais les cours magistraux à 200 dans l'amphi, assise par terre parce qu'il n'y a plus de place c'est pas top. Et puis j'ai mon cours de cinoche pendant la deuxième heure, donc le choix est fait.
Le cours d'histoire du cinéma italien est toujours aussi passionnant. Il faut s'accrocher parce que la madame parle à trois cent à l'heure, avec tout plein de nouveaux concepts techniques ou de noms d'auteurs étrangers prononcés à l'italienne (ouai j'ai graaaave du mal quand il me répète qu'il y a champagne dans "this must be the place". Aaaaaaaaaah SEAN PENN!).
Chaque semaine on regarde un film (La grande guerre, Tous à la maison, Divorce à l'italienne, pour l'instant) et ensuite on l'analyse. Et un autre jour on a un cours plus théorique sur le cinéma dans sa globalité. Top.
Cours de latin est bien énergique lui-aussi, pour l'instant je comprends tout :D J'y ai rencontré un gars du Nord un peu foufou... Accent reconnaissance à trois kms. Il vient de Brescia (ville de Lombardie pas loin du lac de garde).
Cours de traduction: Xavier Bazot et Arno Bertina (en marge de la ville et de la société à Paris principalement). La prof est passionnante mais sur deux heures, on doit faire dix minutes de traduction et le reste de culture G et expressions françaises, mouaaaaaaairf.






Côté dialectes je continue à apprendre un paquet d'expressions les plus trash et vulgaires les unes des autres et je m'amuse à impressionner les nouvelles rencontres.
Mercredi soir je suis retournée chez les Scaaout de la carbonara pour élir le nouveau président. J'étais toute émerveillée, des étoiles dans les yeux devant tant de belles personnes. Au local il émanait une énergie-harmonie folle de tous ces corps et âmes. On est tous allé boire un coup au "blue eyes" (très italiano isn't it) discuter un peu de l'organisation des explorateurs (équivalent des éclés italiens). Eux aussi ont la branche d'âges "louveteaux" mais en plus chaque anim à un rôle, sur le thème du livre de la jungle... correspondant plus ou moins aux valeurs scouts il me semble. La déco du local est géniale, avec pleins de peintures, bambous, plantes, et autres traces de petit dhommes. C'est officiel je ferai partie du groupe des Gorgonzola, et puis j'irai à l'inauguration le 6 novembre... Ca promet d'être une journée riche en activités!

Quoi d'autre? Ahhh, j'ai les cheveux rouges. Alors au moins je ne ressemble plus à une française. Mais la vraie question c'est: dessin animé ou actrice porno?
Ok ok ok je vais retourner au châtain.




Ce soir on fait une surprise pour l'anniv de Sabrina: on a bien galéré pour notre oeuvre d'art avec Carmen --> Un cadre peint en rose avec pleeeins de paillettes et pleins de coquilles de moules peintes en rose évidemment, et des photos de nous trois au centre. C'est une private joke entre nous... Il y a quelques temps de ça Sabrina avait essayé de m'expliquer le terme "cozza" qui signifiait littéralement "moule" mais a un autre définition qui serait plus ou moins "la nana bébé rose qui s'habille en hello kitty et encore vierge à 30 ans"... De façon à intégrer le concept, je n'ai cessé de lui demander quand nous nous promenions dans des lieux publics "et celle-là elle est cozza, et celle-ci?". A la fin c'est devenu une insulte à la maison, et maintenant on passe notre temps à se traiter de "cozza". (Qu'est ce qu'on s'amuse!!). En plus de ça, Sabrina déteste toutes les choses gluantes et visqueuses comme justement, les moules, les huîtres et autres fruits de mer. Elle exècre au plus haut point le rose et les paillettes. Bref, le cadeau est de taille si on y ajoute un Crumble Camille et Tiramisù Carmen (non non j'ai jamais dit que je faisais un régime noooon).

Heeeeeeeeeeeey j'allais oublier le truc le plus important: JAI RENCONTRE CAROFIGLIO! Pour ceux qui sont largués c'est un auteur de pollars et il est de Bari. C'est un peu grâce à lui que je me suis passionnée pour l'italien en dévorant ses bouquins. C'est aussi "à cause" de lui que j'ai choisi de faire mon erasmus à Bari. Bref, le kiffe! Il est venu parler de son nouveau livre dans une librairie en bas de chez moi, et... bizarrement, malgré sa notoriété, il y avait tout au plus une quarantaine de personnes et pas plus excitées que ça. Moi j'avais la boule dans le ventre et les mains qui tremblent. J'ai fait quelques vidéos et photos. Il a commencé par dire qu'il était fatigué et qu'il en avait marre de toutes ces interviews et rencontres, et il a continué son monologue (très bien construit au passage) en citant Simenon qui a dit un truc du genre "ce qui compte dans l'écriture, c'est la réécriture", ensuite il a fait un tas de digressions sur son dernier bouquin. "Tous les passages qui vous tiennent à coeur, que vous penser avoir le mieux réussi, ceux-ci, coupez-le, enlevez-les du roman parce qu'ils sont trop personnels, trop encrés dans votre émotivité pour que vous puissiez rester objectif quand à leur qualité." Et du coup il nous a fait la lecture de tous ces petits bouts de texte qu'il avait effacé du livre, les morceaux originaux et inédits!

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